Les méthodes naturelles de régulation des naissances

Méthode naturelle de régulation des naissances

Il existe plusieurs méthodes naturelles de régulation des naissances, qui peuvent varier dans leurs modalités et leur fiabilité.

Qu’est-ce qu’une méthode naturelle de régulation des naissances ?

Les méthodes naturelles de régulation des naissances reposent sur une observation des signes de fertilité de la femme tout au long de son cycle. Elles sont aussi appelées M.O.C. (Méthodes d’Observation du Cycle)

Elles sont définies de la manière suivante par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) :

“ La régulation naturelle des naissances désigne les méthodes destinées à planifier ou à éviter les grossesses par l’observation des signes et des symptômes naturels qui indiquent les phases de fertilité et d’infertilité du cycle menstruel.”

Les signes de la fertilité

Il y a plusieurs signes à observer, qui peuvent varier d’une méthode à l’autre.

La glaire cervicale :

La glaire cervicale est une substance sécrétée par le col de l’utérus et qui peut s’extérioriser à la vulve. Sa présence et sa consistance varie en fonction de la période du cycle.

En l’absence totale de glaire, les spermatozoïdes ne peuvent survivre dans l’utérus de la femme et aucune fécondation n’est possible.

Au début du cycle après les règles, peut exister une période de latence où la sécrétion de glaire n’a pas commencé et où une fécondation est donc impossible.

Ensuite sous l’effet des œstrogènes, hormone féminine sécrétée par les ovaires, la glaire cervicale commence à apparaître de manière discrète puis plus visible. La consistance de la glaire change au fur et à mesure qu’on s’approche de l’ovulation ; elle passe petit à petit d’une consistance épaisse à une consistance plus liquide, transparente et filante.

Après l’ovulation, sous l’effet de la progestérone sécrétée par les ovaires, la glaire devient épaisse et se coagule, en formant un bouchon qui ferme le col de l’utérus.

Un apprentissage avec une monitrice qualifiée est nécessaire pour reconnaître l’entrée dans une période fertile à partir de l’observation de la glaire cervicale.

La température :

Durant la première partie du cycle la température de la femme se situe à un niveau que nous appelons niveau bas. Après l’ovulation, sous l’effet de la progestérone, la température augmente légèrement d’environ 3 dixièmes. En notant sa température sur un graphique adapté, la femme peut observer ce décalage et savoir à quel moment elle entre en période infertile post ovulatoire.

Le col de l’utérus :

Le col de l’utérus connait des changements au cours du cycle. Sous l’effet des œstrogènes, donc en période fertile,  il s’ouvre et sa consistance est plus molle. En l’absence d’œstrogène, il est fermé et dur. La femme peut apprendre son observation et l’utiliser comme signe complémentaire pour le suivi de sa fertilité. L’observation de ce signe est facultative, elle peut cependant rendre service dans certaines situations.

Par un apprentissage avec une monitrice qualifiée, une femme peut apprendre à observer les signes de la fertilité, pour repérer les périodes fertiles et infertiles.

A quoi servent les méthodes naturelles de régulation des naissances ?

Pour éviter ou pour favoriser une naissance.

Ayant appris à observer ces signes de fertilité et ayant repéré les périodes fertiles et infertiles du cycle, le couple pourra adapter sa vie sexuelle selon son désir d’attendre ou non un bébé.

L’observation du cycle est donc un moyen pour éviter une grossesse non désirée mais aussi une aide précieuse pour les couples qui souhaitent un bébé qui tarde à venir. (Voir article : « Quand bébé ne vient pas »)

Un art de vivre

Nous parlons de méthodes naturelles parce qu’elles respectent profondément le corps de chacun et son fonctionnement, sans modifier ni altérer la fertilité cyclique qui est dans la nature profonde de l’homme et de la femme. Elles respectent l’unité et l’harmonie qui existent au sein du couple, entre son désir d’union sexuelle et sa capacité à procréer.

Bien plus qu’une méthode, c’est un art de vivre avec son corps et sa nature qui se crée dans un dialogue au sein du couple.

De nombreuses femmes témoignent du bonheur qu’elles ont à avoir retrouvé leur corps et son fonctionnement naturel. De nombreux couples disent comment cela a été une richesse qui est venue soutenir et enrichir leur amour vécu dans le respect l’un de l’autre.

Les différents types de méthodes

On distingue principalement deux types de méthodes :

  • La méthode qui consiste à n’observer que la glaire cervicale pour déterminer les périodes fertiles (méthodes Billings ou Fertility care).
  • Les méthodes symptothermiques, en particulier Cyclamen du Cler, qui, pour une plus grande fiabilité, associent l’observation de la glaire pour repérer le début de la période fertile et le suivi de la température qui permet de s’assurer pleinement de l’entrée en période infertile post-ovulatoire.

Pour toute femme et toute période de la vie

Les méthodes naturelles peuvent s’appliquer à toutes les femmes, que leurs cycles soient réguliers ou non, puisqu’elles sont fondées sur l’observation de signes concrets de fertilité, qui sont indépendants de la durée d’un cycle. 

Elles peuvent être utilisées à toute période de la vie y compris après l’arrêt d’une contraception, après une naissance (post-partum) ou en pré-ménopause. La monitrice vous apprendra les règles à appliquer dans ces cas particuliers.

Fiabilité

La fiabilité des méthodes naturelles, en particulier de Cyclamen, repose sur la parfaite compréhension de la méthode et sur la rigueur du couple dans son application.

Pour cette fiabilité, un apprentissage personnalisé avec une monitrice qualifiée est absolument indispensable. Il est fortement déconseillé de se lancer seul, sans accompagnement par une personne compétente.

Bien appliquées, les méthodes symptothermiques, dont Cyclamen, ont un taux de fiabilité d’environ 99% c’est-à-dire aussi élevé, voire plus, que les méthodes de contraception.

De nombreuses études médicales sérieuses l’ont démontré.

Ne pas confondre

Il est triste de constater que des articles, issus parfois d’organismes officiels,  dénigrent les méthodes naturelles en les confondant volontairement avec la méthode Ogino, peu fiable, et qui n’a rien à voir avec les méthodes d’observation du cycle.

La méthode Ogino est une méthode de calcul statistique établie pour une population donnée, mais non applicable pour une femme en particulier, au cours d’un cycle lui-même aussi particulier. Cette méthode est complètement obsolète en tant que méthode de régulation des naissances. Elle ne tenait aucunement compte de l’observation des signes de la fertilité et consistait à prédire la date d’une hypothétique ovulation, uniquement en comptant les jours. De ce fait, cette méthode échouait dès qu’un cycle ne ressemblait pas aux précédents.

Au contraire, les méthodes symptothermiques se fondent sur des signes concrets de fertilité, parfaitement observables, quelle que soit la régularité des cycles. C’est cela qui les rend fiables.

La méthode dite du retrait, quant à elle, ne peut pas faire partie des méthodes naturelles puisque selon l’OMS, elle ne repose pas sur l’observation du cycle. Par ailleurs, il n’est rien que moins naturel que d’interrompre l‘acte sexuel en cours de son déroulement, laissant les deux conjoints avec la frustration de ne pas avoir vécu cette relation de don dans sa totalité. Par ailleurs, sa fiabilité n’est pas très bonne, compte tenu du risque d’émission de sperme avant l’éjaculation et de la difficulté à la maîtriser.

Cette assimilation mensongère permet à ceux qui veulent dénigrer les méthodes naturelles de présenter un taux de fiabilité qui n’est pas du tout celui, très élevé, des méthodes symptothermiques.

Conclusion

De nombreux couples ont adopté les méthodes naturelles et sont heureux de les vivre. Si vous souhaitez faire ce choix, les moniteurs et monitrices du Cler sont à votre disposition.

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