La puberté est le top départ d’un processus de transformation orienté vers la vie.
Les premiers signes
La puberté est déclenchée par une glande appelée hypophyse, qui est située sous la face inférieure du cerveau. A un moment donné, variable pour chaque jeune, l’hypophyse donne l’ordre aux glandes sexuelles, appelées aussi gonades (ovaires pour les filles et testicules pour les garçons), de commencer à libérer des hormones, qui sont à l’origine des transformations pubertaires qui vont s’étaler sur environ deux ans.
Le terme de puberté vient du latin « pubere »,, qui veut dire : « se couvrir de poils », tout simplement parce que la pilosité qui apparait à cette période, en est souvent le premier signe repérable par le jeune. Mais la puberté ne s’y résume pas. Elle recouvre un ensemble de transformations, qui sont à la fois corporelles et psychiques, et qui sont différentes pour les filles et pour les garçons. Mais la finalité est la même pour les deux : acquérir la capacité de transmettre la vie.
Les étapes de la puberté, fille ou garçon
Des points communs aux deux sexes :
- Apparition d’une pilosité nouvelle dans la région pelvienne et sous les bras
- Activation des glandes sébacées et sudoripares, avec leur cortège de désagréments possibles : acné, cheveux gras, transpiration… heureusement, ils ne sont que transitoires !
- Poussée de croissance pouvant faire prendre jusqu’à plus de 10 cm par an.
Côté filles
Tout commence vers 10/11 ans en moyenne, avec comme premier signe visible, le début du développement des seins. Leur fonction est de permettre de nourrir par l’allaitement un bébé qui vient de naître.
Les organes génitaux voient se développer les « grandes lèvres » et « petites lèvres » qui entourent la vulve ainsi que le clitoris. Juste au-dessus, une zone triangulaire commence à se bomber, on l’appelle le « Mont de Vénus », elle se couvrira de poils également.
De nouvelles formes rondes se dessinent : le bassin s’élargit pour être capable de porter une grossesse et permettre le passage du bébé lors de l’accouchement. Une répartition de tissu adipeux se fait au niveau du ventre, des hanches et des cuisses. Ces réserves sont nécessaires et utiles tant qu’elles ne sont pas dues à une obésité. La voix se modifie légèrement pour devenir plus grave.
Tous ces changements pubertaires s’accompagnent d’un pic de croissance qui peut faire prendre jusqu’à 10 cm par an à une fille. Enfin, de légères pertes blanches annoncent l’arrivée prochaine des premières règles : ce sont ces dernières qui signent définitivement la puberté féminine.
Côté garçons
Leur puberté démarre en moyenne deux ans plus tard que pour les filles, soit aux alentours de 12/13 ans. Le premier signe visible est l’augmentation du volume des testicules, qui précède l’augmentation de taille du pénis.
Chez eux, la pilosité atteint aussi le bas du visage. Et tandis que la « pomme d’Adam » se forme, leur voix mue et devient beaucoup plus grave. Leur stature et leurs muscles se développent beaucoup plus que chez les filles.
Enfin, ce qui signe pour eux l’aboutissement de la puberté, ce sont les premières éjaculations, qui sont souvent nocturnes.
Une transformation de toute la personne
La puberté transforme le corps mais aussi la psyché. La personnalité, le comportement et la relation aux autres, à ses parents comme à ses amis, s’en trouvent modifiés. Les variations de taux d’hormone peuvent affecter l’humeur, rendre irritable ou donner un sentiment continu de fatigue. Tout au long de la puberté, les garçons et les filles ont en général des hauts et des bas. Cela s’atténuera avec le temps.
La façon de penser et de ressentir les choses change également : on peut avoir le sentiment que personne ne nous comprend plus. La communication avec les autres se complique. Les premiers émois amoureux emmènent dans un monde nouveau, fait de passion, de désir, et d’émotions, souvent instables. Tout cela est normal et se stabilisera par la suite.
Un chemin de construction de soi
Tous ces bouleversements peuvent être parfois difficiles à vivre, mais ils sont tournés vers un seul objectif : donner la capacité de transmettre la vie. Rien n’est laissé au hasard : tout est orchestré dans une minutie et une intelligence étonnante !
Alors, si l’adolescence n’est pas l’âge de la maternité ou de la paternité, elle permet de prendre conscience de cette nouvelle dimension et de l’accueillir.
