Cultiver la générosité

La famille est le lieu par excellence où l’on apprend le partage. Entre le vivre par contrainte, et adopter la générosité comme valeur, l’éducation a un rôle primordial.

Lorsqu’on est parent, on veut le meilleur pour ses enfants. Dans ce « meilleur », il y a toutes les valeurs que chacun voudrait pouvoir transmettre, la générosité est l’une d’elles.

Cela démarre tout petit

Les premières années de la vie d’un enfant mobilisent les parents au quotidien dans leur mission de protection : le soin, la nourriture, l’attention, l’amour… En parallèle, les parents ont une mission éducative de taille : favoriser les nombreux apprentissages qui vont permettre à l’enfant de grandir progressivement, jusqu’à, un jour, devenir autonome.

Dans cette mission éducative, les parents ont à cœur de transmettre à leurs enfants les valeurs qu’ils considèrent comme importantes, et qui peuvent varier d’une personne à l’autre. Concrètement, cette transmission n’est pas quelque chose qui se décide ou qui se programme, comme on fait, par exemple, la liste des fournitures pour la prochaine rentrée scolaire.

En réalité, c’est parce que l’on a intégré soi-même une valeur, et qu’on la vit, qu’elle va se transmettre tout naturellement, sans même qu’on y pense. Alors comme cette transmission est d’abord une question de qualité personnelle des parents, de témoignage par une façon d’être et des actes, et non des longs discours, cela commence dès les premières années de la vie de l’enfant.

Comment cultiver la générosité ?

Cela commence par apprendre à prêter ses jouets à ses frères et sœurs, apprendre à partager ses parents aussi ! La vie de famille, avec plusieurs enfants, fait sortir d’une exclusivité. Mais cette sortie n’est pas automatiquement synonyme de générosité. Si l’on fait les chose par obligation ou nécessité, ce n’est pas pareil que de souhaiter de soi-même que d’autres, autour de soi, bénéficient de mes largesses.

Des actions toutes simples peuvent faciliter un premier niveau de sensibilisation. Cela peut être donner quelque chose à une personne ou à une structure de collecte de dons. Les petits sont souvent très partants : la collecte des pièces jaunes, par exemple, a toujours été un grand succès.

Tout au long de la scolarité, et ce dès l’école primaire, il y a les collectes ou les courses organisées au profit de grandes causes, ou de projets.

Les plus jeunes sont également souvent portés vers les personnes âgées, et comme les personnes âgées sont elles-mêmes souvent portées vers les enfants, il ne faut pas hésiter à les faire participer aux visites des plus anciens.

En ce qui concerne les adolescents, ils ont besoin de marquer leurs propres choix, y compris dans leur manière de donner. S’ils font partie d’un mouvement de jeunes, le service et le don sont fréquemment proposés au cours de l’année.

Parfois, il ne faut pas hésiter à les bousculer un peu, même s’ils doivent raccourcir leur jeu sur ordinateur. Donner, c’est faire passer l’autre avant soir, et il y a bien des services à rendre dans une famille pour aider, même si , évidemment, ce n’est jamais le bon moment pour le faire !

Il ne faut pas se décourager si un adolescent envoie promener ses parents, tout en se mettant en quatre pour aider un copain qui est en difficulté. La générosité est bien là.

Et puisqu’on parle de « cultiver la générosité », il faut garder à l’esprit que faire pousser une belle plante, cela prend du temps !

Le message essentiel à faire passer

L’essentiel c’est que les enfants comprennent que donner, c’est comme laisser les fenêtres ouvertes de sa maison quelques instants, pour renouveler l’air. C’est aider à lutter contre un enfermement trop douillet et faire entrer un peu les préoccupations du monde.

Mais attention aux parents trop généreux qui n’osent pas dire non et se jettent trop dans le caritatif au détriment de la vie familiale. Garder la priorité à sa famille et à son couple, c’est aussi une forme de don indispensable et tout aussi exigeante !

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