clereducation affective & sexuelle

Un premier amour est toujours important.
C’est souvent l’occasion de découvrir pour la première fois de sa vie le plaisir d’avoir (au moins pour un temps) compté aux yeux de quelqu’un. Une histoire s’est construite avec des émotions fortes, des sensations, des échanges à deux, des regards, des baisers peut-être, des confidences. Cette histoire est d’autant plus marquante que c’est la première!
Une telle expérience laisse une trace dans l’affectivité : le corps se souvient des caresses, le cœur des émotions, l’esprit de la complicité des échanges. La nostalgie ramène dans le passé et contribue à l’entretien de sentiments troublants et ambivalents : « il me hante, mon envie de le revoir est totalement incontrôlable, comment je peux enfin réussir à l’oublier ? » Elle empêche de se projeter en avant.
La blessure d’un « premier amour » est douloureuse et longue à oublier. Pour arriver à s’en sortir, il faudra accepter, vouloir la rupture et s’en donner les moyens aussi difficiles soient-ils : effacer de la mémoire de son téléphone le numéro qui hante, détourner ses pas des lieux familiers, changer ses habitudes ... Couper les ponts net et clair pour s’autoriser à vivre plutôt que d’espérer quelque chose qui ne reviendra jamais . C’est difficile, cela demande de la force et du courage, mais c’est ce qui permettra de s’ouvrir à d’autres rencontres qui viendront apaiser ce manque et, peut-être, retrouver l’amour un jour.
Si c’est trop difficile, «incontrôlable », il peut être utile de se faire aider pour tourner la page et (re)- trouver confiance en soi et en la vie. Et garder l’espoir d’aimer et d’être aimée à nouveau.